Nous venons d’apprendre à travers la reprise par l’APS du communiqué du ministère Algérien de l’Energie, des mines et des Energies Renouvelable qu’une importante délégation algérienne conduite par Mme Tafer, Secrétaire d’Etat chargée des Mines, est présente aux travaux de la Convention et exposition « CIM CONNECT » qui se tient du 04 au 07 Mai à Montréal (Canada).
« La délégation algérienne participant à cette manifestation internationale, conduite par Mme Tafer, est composée de cadres du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, ainsi que de représentants de l’Agence nationale des activités minières (ANAM), de l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA) et du Groupe public Sonarem. Organisé par l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole, cet évènement représente l’une des principales conférences internationales dans le domaine des industries minières, avec la participation, cette année, de plus de 6000 participants issus des différents pays du monde, dont des opérateurs économiques, des experts, des chercheurs, des décideurs et des représentants de sociétés technologiques pionnières en la matière, précise le communiqué ». (https://www.aps.dz/economie/186254-mines-tafer-prend-part-a-montreal-aux-travaux-de-la-convention-et-exposition-cim-connect)
Une excellente opportunité pour prendre connaissance du développement minier au Canada et à travers le monde, mais aussi de promouvoir l’énorme potentiel algérien dans ce domaine, ainsi que les dispositions de la nouvelle loi minière qui est en cours d’approbation.
« A cette occasion, Mme Tafer devrait tenir des rencontres bilatérales avec des responsables canadiens et des représentants d’institutions et d’organismes internationaux, ainsi qu’avec des investisseurs et des grandes sociétés activant dans le domaine des mines et de la technologie, et ce afin d’explorer les opportunités de coopération et de partenariat, d’échanger les expertises et de développer les projets miniers ».
Il faut rappeler que ce potentiel largement sous exploité à ce jour, avec une contribution d’à peine 01% au PIB, constitue maintenant et plus précisément depuis 2021 une des priorités du gouvernement algérien, avec trois grands projets structurants en cours de réalisation :
- Exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet qui renferme un peu plus de 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer. Sa production est appelée à démarrer avec 2 à 4 millions de tonnes de minerai de fer par an, et atteindre 50 millions de tonnes au-delà de 2035 (https://www.energymagazinedz.com/2022/07/31/gara-djebilet-lancement-de-la-premiere-phase-dexploitation-du-gisement-de-fer/ )
- Exploitation du gisement de phosphate de Bled El Hedba qui renferme un peu plus que 2,2 milliards de tonnes de minerai de phosphate. La production actuelle dans la meme région est d’environ 1,8 millions de tonnes par an, et devrait etre portée à environ 10 millions de tonnes dans quelques années grâce au développement de Bled El Hedba.
- Exploitation du gisement de plomb-zinc de Tala Hamza qui renferme et devrait bientôt produire environ 200.000 tonnes par an de minerais de Plomb et Zinc.
Ces trois projets ont aussi un caractère stratégique dans la mesure où il est question d’en prolonger la valorisation des productions en aval, à travers des infrastructures logistiques, puis de transformation au niveau d’infrastructures industrielles locales très importantes, productrices de nouvelles richesses et d’emplois.
Mais c’est tout le reste du potentiel minier qui est dans les objectifs du secteur minier pour etre mis en évidence et développé au cours des prochaines années, afin de contribuer encore plus à la diversification de l’économie algérienne et la sortie de la rente pétrolière.
Selon l’inventaire réalisé à ce jour par l’ASGA, ces richesses naturelles ne comptent pas moins de 106 gisements et 115 gites répertoriés en matière de substances métalliques, et un peu plus de de 900 gisements et 500 gites en substances non métalliques. D’où l’importance des efforts à fournir, des moyens humains nécessaires, des investissements à consacrer, et par conséquent des dizaines de milliers d’emplois à créer grâce à la production de nouvelles richesses autres que les hydrocarbures.
C’est le pari du projet de nouvelle loi minière, et de la volonté de mettre en place un nouveau cadre favorable à l’investissement et au partenariat dans le secteur minier.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=4197