ALGERIE : UN NOUVEAU PDG POUR SONATRACH

Rédaction (A.M)Il y a 4 heures
ALGERIE : UN NOUVEAU PDG POUR SONATRACH

Mr. Md. Arkab, Ministre d’Etat, des Hydrocarbures et des Mines, a présidé cet après-midi du 26 Octobre 2025 l’installation d’un nouveau PDG de Sonatrach, Mr. Noureddine Daoudi, à la place de Mr. Rachid Hachichi, dont le départ a en réalité été annoncé depuis le 05 Octobre 2025, puis reporté.

Le nouveau patron du géant pétrolier et gazier algérien n’est pas un inconnu, puisqu’il s’agit d’un enfant du secteur pétrolier depuis plusieurs décennies, avec une longue expérience de 35 ans, en particulier dans les activités en amont (32 ans), l’exploration des hydrocarbures où il a exercé plusieurs responsabilités en tant qu’ingénieur Géologue, Directeur de l’Exploration, avant de rejoindre l’Agence Nationale ALNAFT qui gère le domaine minier et qu’il a présidé pendant 3 années.

Il faut rappeler que Sonatrach est non seulement le principal acteur économique de l’Algérie en tant que producteur seul ou en partenariat des hydrocarbures dont les revenus fiscaux et d’exportation sont plus que capitaux pour la poursuite du développement économique du pays, mais aussi la source unique pour le moment d’une consommation énergétique qui ne cesse de croitre, en face d’une transition vers énergies renouvelables dont la prise en charge a été confiée récemment à un nouveau Ministère, celui de l’Energie et des Energies Renouvelables.

Le Ministre des Hydrocarbures et des Mines, a saisi cette occasion pour rappeler les principales priorités du Groupe Sonatrach :

  • Augmenter la capacité nationale de production de gaz naturel, en tant qu’énergie propre et sûre.
  • Renforcer l’industrie manufacturière en développant des projets pétrochimiques pour augmenter la valeur ajoutée.
  • Élargir le champ de la coopération et du partenariat international en signant des contrats de qualité avec de grandes entreprises internationales telles que Chevron et ExxonMobil.
  • Accélérer le rythme de la transition énergétique, œuvrer à la réduction des émissions de carbone et développer des projets de captage et de stockage du carbone (CSC).
  • Moderniser les systèmes d’exploration et de production en utilisant les dernières technologies numériques et l’intelligence artificielle.

La citation du partenariat international avec Chevron et ExxonMobil, n’est pas fortuite, et liée aux défis relatifs au renouvellement des réserves, et maintien du niveau de production en gaz surtout qui semblent plus que jamais liés à l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, dont l’Algérie renferme des ressources techniquement exploitables de 22.000 Mds M3 de gaz et probablement plus de 5 Mds barils de pétrole.

Des négociations sont annoncées depuis plus d’une année avec ces deux géants du schiste américain, et d’autres compagnies. Elles prennent peut etre du temps, mais il faut rappeler que la révolution du gaz de schiste aux USA n’est pas survenue en une année, et qu’il a fallu plus d’une décennie d’investissements, de développements de technologies adaptées, pour faire des USA les premiers producteurs de pétrole et de gaz de schiste.

Leur exploitation est de plus en plus évoquée en Algérie parceque :

  • Le niveau de production actuel des hydrocarbures conventionnels est en baisse continue, et le marché pétrolier lui aussi très incertain, laissant planer un risque non seulement sur les recettes des exportations, mais aussi sur l’approvisionnement des consommations intérieures et par conséquent la sécurité énergétique du pays.
  • Elle nécessite non seulement des investissements colossaux, une parfaite maitrise des technologies et de l’organisation des activités d’exploration / production, dont la maitrise est dominée par très peu de compagnies, toute américaines, mais aussi un nouveau type de partenariat qui soit attractif et préserve aussi les intérêts du pays à moyen et long terme.

La tâche n’est pas facile, autant pour Sonatrach et son nouveau PDG, que pour tous les cadres de l’entreprise, ainsi que ceux de l’Agence Nationale ALNAFT dont relève la gestion et la promotion du domaine minier et du partenariat dans le secteur des hydrocarbures.

Souhaitons leur bonne « route » et du succès.

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