La stratégie de production mesurée de l’OPEP+ sera-t-elle maintenue ?

Rédaction (A.M)
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)1 janvier 2022
La stratégie de production mesurée de l’OPEP+ sera-t-elle maintenue ?

Les membres de l’OPEP+ se réuniront le 04 janvier 2022 pour faire le point, à la fois, sur le marché pétrolier et sur leur stratégie. Un marché qui résiste en ce moment malgré la nouvelle vague du virus Omicron et la pression américaine pour baisser le prix. La situation actuelle est également marquée par une nouvelle flambée du prix du gaz naturel en Europe autour de la crise géopolitique, USA-Europe-Russie, liée à l’Ukraine. A noter aussi que le baril de Brent a repris sa croissance depuis 10 jours en passant de 71,5 $ le 20 décembre à 79,5 $ 30 décembre, mais vient de perdre 2 $ en 24 heures en fin d’année 2021.

L’OPEP+ est dominée par deux gros producteurs. D’une part l’Arabie Saoudite, alliée des Etats Unis qui a en revanche marqué sa résistance et son adhésion au sein du cartel malgré la pression des Américains. D’autre part la Russie, deuxième producteur de pétrole au sein de l’Organisation, mais aussi le principal fournisseur de gaz naturel de l’Europe. Par ailleurs, La Russie est également partie prenante dans la crise actuelle autour de l’Ukraine et notamment dans l’entrée en service du gazoduc North Stream 2, que l’autorité allemande de régulation ne semble pas pressée d’autoriser.

C’est dans cette ambiance que se déroulera la réunion de l’OPEP+ pour décider en principe de la poursuite de sa stratégie avec l’augmentation de la production de 400.000 barils par jour.

 

Alexandre Novak répond aux américains

Dans le même contexte, le puissant vice Premier Ministre Russe et ancien Ministre du Pétrole Alexander Novak, dans une interview au média RBC, il a expliqué la position de l’OPEP+ face à l’appel américain d’augmenter sa production afin de contenir la hausse du baril et ses impacts sur le prix des carburants aux Etats unis. Dès lors, il a affirmé que l’OPEP+ entend agir sur les besoins du marché et non sur les problèmes internes d’un gros consommateur comme les USA. Cependant, ces derniers ont la possibilité d’exiger des producteurs de pétrole de schiste qu’ils le fassent, ce qui n’a pas encore été fait. Alexander Novak a également précisé que le soutirage de 50 à 60 millions de barils des stocks américains n’aura qu’un effet temporaire sur le marché, qui n’a finalement pas réagi à cette décision, mais qui reste beaucoup plus lié aux impacts de l’Omicron.

Parallèlement, le prix du gaz en Europe atteint un niveau record autour de 60 $ le MMBtu, attirant l’essentiel des exportations américaines de GNL au détriment du marché asiatique, probablement pour retarder l’entrée en service du North Stream.

A priori et à l’exception d’évènements imprévus, il semblerait que l’OPEP+ n’aura pas d’autre choix que l’augmentation de 400.000 barils maximum par jour et par mois.

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