Russie : Après la Pologne et la Bulgarie, Gazprom coupe le gaz à destination de la Lettonie

Fakhreddine Messaoudi
2022-08-01T14:00:28+02:00
Hydrocarbures
Russie : Après la Pologne et la Bulgarie, Gazprom coupe le gaz à destination de la Lettonie

Messaoudi Fakhreddine

Les russes n’ont manifestement par froid… aux yeux ! Après la Pologne, la Bulgarie, la Finlande, le Danemark ou encore les Pays-Bas, c’est au tour de la Lettonie de se voir privée de gaz russe. L’entreprise Gazprom a annoncé samedi avoir coupé ses livraisons de gaz à la Lettonie.

Un communiqué du géant pétrolier russe a été publié samedi 30 juillet sur Telegram qui relate « Aujourd’hui, Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie (…), en raison de la violation des conditions de prélèvement du gaz ».
Ses manœuvres interviennent sur fond de tensions russo-occidentales, à travers une guerre stratégique à base de sanctions et d’embargos contre la Russie et ce depuis l’éclatement du conflit entre elle et l’Ukraine.
Dans le même contexte, bien avant celui de la Lettonie, Gazprom a drastiquement réduit ses livraisons de gaz vers l’Europe via le gazoduc« NordStream » en justifiant qu’il s’agit d’un problème technique et de maintenance dû à une turbine défectueuse, qui devait être réparée au Canada, mais à cause des sanctions imposées par les occidentaux la turbine s’est retrouvée bloquée au Canada. D’ailleurs à ce propos, l’Allemagne avait critiqué et accusé le Canada de porter préjudice à sa stabilité, son économie et sa sécurité énergétique de par le fait de bloquer cette dite turbine car l’Allemagne souffre gravement des réductions de l’approvisionnement en gaz russe via le gazoduc« NordStrem » étant donné qu’elle dépend exclusivement du gaz russe.
Depuis, l’Allemagne et le Canada se sont entendus pour renvoyer l’équipement en Russie, mais la turbine n’a pas encore été livrée à ce jour.

Les occidentaux accusent Moscou :

Ironiquement, les pays européens et leurs alliés accusent le Kremlin de se servir de l’arme énergétique en guise de représailles face aux sanctions qu’ils lui portent à cause du conflit Russo-Ukrainien. De son côté la Russie table sur la diplomatie en arguant qu’il s’agit de problème technique et non pas d’une manœuvre stratégique« Le processus de maintenance des appareils techniques est rendu extrêmement difficile par les sanctions adoptées par l’Europe »assure le porte-parole de Vladimir Poutine à savoir Dimitri Peskov tout en ajoutant que Gazprom demeure « un garant fiable de ses obligations » et livrait du gaz « autant que nécessaire et autant que possible ».

Malgré les sanctions, la Russie continue de produire et d’exporter du gaz dans des conditions un tant soit peu compliquées, qui font que les pays Européens se retrouvent bloqués entre le marteau et l’enclume, à l’aube de l’hiver 2023.Certains grands pays redoutent une crise énergétique sans précédent, alors que la Russie avait visiblement,via son stratagème, longuement réfléchi à cette situation, ce qui lui permet de tirer profit et rester en position de force encore une fois malgré les lourdes sanctions occidentales.

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