Ouvert le Samedi 18 Mars par le Ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, cet atelier de deux jours organisé par l’Agence Nationale du Service Géologique ASGA, a regroupé l’ensemble des acteurs, des chercheurs universitaires, et des experts du secteur, afin de faire le point sur le potentiel algérien en matière de ressources minérales et d’actions à entreprendre à l’avenir pour les mettre en valeur.
L’ASGA est une Agence nationale sous tutelle du Ministère de l’Energie et des Mines, chargée de mener les activités relatives à l’acquisition des l’information géologique à travers la cartographie géologique et minière, l’inventaire du patrimoine minier, le traitement et l’analyse des données, ainsi que la diffusion publique de l’information géologique et minière, dans le but de promouvoir les activités minières de façon générale.
Arkab a d’emblée fixé les objectifs en déclarant « qu’il faut proposer dès à présent des alternatives pour faire face aux déficits de cette ressource et impliquer activement le secteur minier pour accompagner le développement de l’économie mondiale ». Il a particulièrement insisté sur les matières minérales stratégiques du futur, que sont les terres rares, très convoitées à l’échelle mondiale, et dont le rôle sera déterminant dans des secteurs vitaux, en particulier l’Energie. Il a indiqué que selon un rapport de la Banque mondiale, , il y aura une augmentation des prix des ressources minérales de 498% pour le lithium, de 494% pour le graphite et de 460% pour le cobalt.
On apprend par ailleurs que les 27 pays membres de l’Union Européenne qui est très dépendante de la Chine surtout, en matières premières critiques projette de mettre en œuvre une feuille de route destinée à leur garantir l’approvisionnement nécessaire dans les années à venir. « L’Union européenne (UE) envisage de proposer à des pays riches en matières premières critiques, en particulier en Afrique, des partenariats « gagnant-gagnant » axés sur le raffinage local de ces matières indispensables aux transitions écologique et numérique, en vue de réduire sa forte dépendance vis-à-vis de la Chine. La feuille de route a été dévoilée jeudi 16 mars par la Commission européenne » (Agence Ecofin). Il faut rappeler que le cout de la tonne extraite de lithium par exemple est de 2.000 Euros, alors que qu’après raffinage il atteint 80.000 Euros, ce qui signifie qu’un partenariat « gagnant – gagnant » incluant le raffinage sur site pourrait être très profitable pour le pays détenant la ressource
Au cours des travaux, le PDG de l’ASGA Mr. Mohamed Sakhri Harami a indiqué que les exportations du groupe Manal ont atteint 216 millions de dollars en 2022, en progressant de 110% par rapport à 2021, et précisé que cette croissance va se poursuivre en 2023 et les années qui suivent.
L’objectif de cet atelier est certes de faire le bilan des ressources minières du pays et l’état de leur exploitation, mais aussi d’émettre des recommandations et d’établir une nouvelle feuille de route pour les années à venir en vue d’étendre et accélérer les travaux de recherches géologiques et minières sur l’ensemble du territoire national. La plupart des spécialistes dans ce secteur sont d’avis que le potentiel minier algérien est beaucoup plus important qu’il ne le parait actuellement, alors qu’il est en mesure de contribuer de façon plus importante au PIB du pays qui n’est que de 1% actuellement. Revoir les données existantes en associant surtout les chercheurs universitaires, et en introduisant les nouvelles technologies développées à travers le monde y compris à travers la recherche de partenariats, tel est l’objectif recherché à travers cette rencontre.
Il faut rappeler que le secteur minier est en train de connaitre une relance particulière en matière d’exploration et développement depuis 2020, à travers un programme de 26 projets à réaliser à travers 35 wilayas avec un investissement de 4,9 milliards de dinars entre 2021 et 2023.
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