Les défis de la distribution de l’électricité : Modernisation et numérisation

Rédaction (A.M)
2021-12-12T10:43:37+01:00
Electricité
Rédaction (A.M)21 novembre 2021
Les défis de la distribution de l’électricité : Modernisation et numérisation
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La première des questions à se poser est sur quelles bases, quels paramètres sont calculés aussi bien les couts de production que les couts de transport, puis de distribution de l’électricité.

Le secteur de l’électricité en Algérie est organisé et dominé par trois acteurs séparés ou dans un groupe industriel, à l’intérieur duquel il y a aussi des partenariats :

  • Les producteurs d’électricité qui gèrent les centrales électriques dont certaines sont en partenariat entre le groupe industriel (Sonelgaz) et un partenaire (national ou étranger).
  • Le transporteur qui détient le monopole de l’activité transport et fait partie du groupe Sonelgaz.
  • Le ou les distributeurs, bien qu’à l’heure actuel il n’en existe qu’un seul, faisant partie aussi du groupe Sonelgaz.

On peut considérer que si pour les deux premiers, les couts de production et de cession sont relativement faciles à définir en fonction de la source d’énergie, des investissements consentis, et des charges propres au fonctionnement des centrales, ce n’est pas du tout le cas au niveau du distributeur, où une multitude de paramètres entrent en jeu, y compris ceux en amont au niveau du producteur et du transporteur ainsi que le caractère « prix administré » défini par l’Etat. C’est donc au niveau de la distribution que les choses se compliquent et le seront encore plus à l’avenir avec non seulement l’arrivée d’une compétition avec de nouveau distributeurs, mais aussi et surtout des producteurs d’une énergie nouvelle (renouvelable) produite à l’entrée du « marché consommateur », dominé pour le moment par le distributeur traditionnel (SADEG).

Ceci est extrêmement important parcequ’on constate que le prix de cession actuel de l’électricité au consommateur est inférieur non seulement au cout de production réel mais aussi au cout d’acquisition auprès du producteur (et transporteur qui est un intermédiaire), auquel viennent s’ajouter d’autres facteurs qui impactent le cout de cession au niveau du distributeur lui-même, à savoir le mode gestion de son propre réseau de distribution, les pertes d’énergie occasionnées par celui-ci, les agressions sur le réseau, ainsi que les vols d’énergie. Ce qui fait que le distributeur traditionnel est aujourd’hui en déficit constant.

On constate donc qu’à l’avenir, la situation sera très complexe au niveau de la distribution et qu’il faudra beaucoup de flexibilité dans l’approvisionnement du marché, de coordination entre acteurs présents sur ce marché, ce qui passe par un chantier énorme en matière de modernisation du système électrique, de la numérisation nécessaire à la maitrise et la gestion de tous les paramètres qui vont réguler ce secteur. Autrement, non seulement le recours aux énergies renouvelables sera retardé, mais on reviendra vers les vieux calculs arithmétiques qui obligeront l’Etat de maintenir un statuquo basé sur le maintien des subventions.

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