Pourquoi le bassin de Berkine intéresse -t-il tant les compagnies pétrolières ?

Rédaction (A.M)
2022-01-23T18:37:00+01:00
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)23 janvier 2022
Pourquoi le bassin de Berkine intéresse -t-il tant les compagnies pétrolières ?

Berkine est situé dans la partie orientale du Sahara algérien, à la frontière avec la Tunisie. Cette région correspond au bassin géologique le plus exploré au cours des trois dernières décennies et celui qui a révélé les plus grandes découvertes de pétrole et de gaz depuis Hassi Messaoud et Hassi Rmel en 1956.

Les découvertes réalisées dans les années 1990 ont permis à l’Algérie de renouveler ses réserves pétrolières au niveau de 1971, année de la nationalisation des hydrocarbures. Cela correspond à une véritable « success story » avec environ 6 milliards de barils équivalent pétrole, soit près de 11% des réserves totales de l’Algérie.

Le secret de ce succès est étroitement lié aux avancées technologiques introduites dans le domaine de la sismique et de son traitement, aux précisions en termes de cartographie, et de modélisation géodynamique et géochimique en subsurface. Mais il découle aussi et surtout des caractéristiques géologiques et géochimiques de ce bassin, caractérisé par la présence de roches mères très potentielles et de réservoirs dont les caractéristiques sont les meilleures de tous les autres bassins pétroliers.

Les couts opératoires seraient de 4 à 5 $ par baril équivalent pétrole dans les gros gisements et atteignent environ 10 à 12 $ au niveau des gisements de petite taille. Mais le bassin de Berkine est désormais si bien couvert par de nombreuses infrastructures d’exploitation et de transport que la moindre accumulation d’hydrocarbures devient rentable à développer. La densité d’engagement des surfaces selon la carte du domaine minier disponible actuellement est très importante, avec environ 40 à 45 périmètres d’exploitation et une quinzaine de périmètres de recherche en majorité en partenariat entre la Compagnie Nationale SONATRACH et des Compagnies pétrolières étrangères telles que ENI, OXXY, TOTAL, CEPSA, et autres.

Cette densité peut donner l’impression qu’il s’agit là d’un bassin surexploré, mais son potentiel est loin d’être totalement mis à jour si on prend en considération le volet hydrocarbures non conventionnels aussi bien au niveau des périmètres d’exploitation que ceux en exploration. Son potentiel est évalué aujourd’hui à environ 300 Tcf (Trillion cubic feet) de gaz naturel et 5 milliards de barils de pétrole, non conventionnels, tous deux contenus dans les deux plus importantes roche-mères du Sahara (Silurien et Frasnien). Les autres bassins pétroliers comme celui d’Illizi, de Timimoun, ou de l’Ahnet renferment autant de réserves non conventionnelles, mais celui de Berkine a l’avantage de disposer déjà de toutes les infrastructures permettant un développement plus rapide.

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