Vers un retour en force de SONATRACH et l’ORGM en Mauritanie

Rédaction (A.M)
2022-06-09T20:58:31+02:00
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)9 juin 2022
Vers un retour en force de SONATRACH et l’ORGM en Mauritanie

A l’occasion de la visite d’une importante délégation du secteur de l’Energie et des Mines à Nouakchott, conduite par Mohamed Arkab, le Ministre Algérien de l’Energie et des mines, plusieurs mémorandums d’entente ont été signés le 07 Juin 2022 entre les deux pays en présence du Ministre Algérien et son homologue Mauritanien Abdessalem Ould Mohamed Saleh.

Le principal mémorandum signé par les deux Ministres englobe pratiquement tous les secteurs de l’énergie et des mines d’amont en aval, et « porte sur la coopération scientifique, technique, technologique, législative, administrative et commerciale dans le domaine des hydrocarbures, de l’énergie et des mines, le renforcement des investissements dans ces domaines dans les deux pays et l’étude des possibilités d’investissement, d’échange d’expériences et d’assistance technique dans le domaine de l’exploration des hydrocarbures.

Il prévoit également l’étude des possibilités de coopération dans le domaine de l’utilisation du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et du gaz naturel comprimé comme carburant pour les véhicules, d’approvisionnement du marché mauritanien en hydrocarbures, en produits pétroliers et en gaz de ville, de développement des services pétroliers et de réhabilitation et d’extension des installations de stockage de GPL en Mauritanie ».

Ce mémorandum inclut également le secteur aval de l’industrie des engrais phosphatés et azotés, ainsi que le secteur minier à travers une future coopération entre l’Agence mauritanienne de recherche géologique et du patrimoine minier (ANARPAM) et l’Office algérien des recherches géologiques et minières (ORGM).

De leur côté le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar et le PDG de l’Office de Recherche Géologique et Minière (ORGM), ont signé chacun avec les PDG de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH Tourad Abdelbaghi et le DG de l’ANARPAM, un mémorandum d’entente dont l’objectif est de développer de nouvelles opportunités de coopération et de partenariat dans le secteur des hydrocarbures, et celui des Mines.

Il faut rappeler que Sonatrach connait bien le domaine minier Mauritanien où elle était présente dans le domaine de l’exploration pendant plusieurs années, mais surtout dans le raffinage où elle exploitait la raffinerie de Nouadhibou avant de se retirer il y a de cela plusieurs années.

Le domaine minier Mauritanien avait déjà fait l’objectif de deux découvertes de pétrole et de gaz en 2001 et 2002. Le gisement de pétrole et gaz de « Chinguetti » dans le bloc 4 en offshore a été déclaré commercial en 2004 par la société Australienne Woodside Energy, et sa mise en production avait alors donné beaucoup d’espoir au développement du secteur hydrocarbures en attirant de nombreux opérateurs pétroliers tant sur le domaine minier offshore qu’onshore. Le gisement de pétrole de Banda a été découvert en 2002 à cheval sur les blocs 3 et 4.

Dès le début des années 2000 Sonatrach s’est engagée sur un bloc onshore en partenariat avec Total, mais sans résultat positif, ce qui a entrainé son retrait de la Mauritanie

Mais plus récemment et depuis 2014, ceux sont les résultats positifs de BP et de la Société américaine Kosmos Energy qui ont réussi à booster les travaux de recherche avec la nouvelle découverte de gaz en offshore profond, au niveau du bloc C8, entre la Mauritanie et le Sénégal, et dont les réserves seraient d’environ 400 Mds M3.

le développement est prévu commencer à produire 8 millions de M3 de gaz naturel par jour. Un projet de de GNL flottant « Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de 4,8 Mds de dollars est en cours de développement avec une première phase de 2, millions de tonnes, pouvant atteindre 10 millions de tonnes de GNL par an avec trois phases sur une période de 30 à 50 ans. L’option GNL est pour le moment favorisée à cause de l’absence d’un marché local gazier tant en Mauritanie qu’au Sénégal, mais où il pourrait être développé dans les années à venir.

Le secteur gazier Mauritanien et Sénégalais semble être bien parti pour devenir un producteur important d’hydrocarbures de l’Afrique de l’Est pour les besoins internes de la Mauritanie et du Sénégal et pour l’exportation. La plupart des grandes sociétés pétrolières sont déjà solidement implantées, mais Sonatrach peut certainement se frayer une place dans ces pays surtout dans le domaine aval et la commercialisation des produits pétroliers grâce à l’avantage de proximité géographique et les bonnes relations entre les deux pays.

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