WORKSHOP A ALGER : « Le développement de l’hydrogène vert est l’une des priorités du gouvernement »

Rédaction (A.M)
Hydrogène
Rédaction (A.M)26 mars 2023
WORKSHOP A ALGER : « Le développement de l’hydrogène vert est l’une des priorités du gouvernement »

C’est ce qu’a déclaré le Ministre Algérien de l’Energie et des Mines à l’ouverture du workshop organisé à Alger le 23 Mars, autour d’un large débat sur le potentiel algérien et la stratégie nationale en matière de transition énergétique et de contribution à la lutte contre les changements climatiques.

Arkab a déclaré que « Nous avons les moyens d’être pionniers dans la production d’hydrogène, compte tenu des énormes ressources dont dispose l’Algérie, en plus d’un marché intérieur important et sa proximité avec le marché européen » dont de nombreux pays tentent déjà depuis plus d’une année de s’implanter à travers leurs acteurs énergétiques en Algérie comme dans d’autres pays d’Afrique, et plus spécialement en Afrique du Nord.

Il faut rappeler que dès le 28 Novembre 2021, un comité national chargé de l’élaboration de la stratégie nationale de l’hydrogène, a été installé par le Ministre de l’Energie et des Mines et le Commissaire aux Energies Renouvelables et à l’Efficacité Energétique Monsieur Noureddine Yassaa. Ce comité avait pour objectif « l’élaboration de la feuille de route pour la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène en Algérie ».

Arkab a ainsi déclaré «qu’une bonne préparation a été effectuée pour mettre en œuvre la feuille de route de développement de l’hydrogène et réunir toutes les conditions nécessaires à la création d’un environnement écologique et économique  attractif à même de développer cette filière, placée parmi les priorités du gouvernement », ce qui laisse supposer que la feuille de route évoquée en 2021 est prête et que la prochaine étape consistera à mettre en œuvre cette stratégie.

Les défis étant nombreux et la réussite de cette stratégie dépendant de l’implication de plusieurs institutions et organismes aussi bien nationaux qu’étrangers, ont amené le Ministère à faire participer au débat plusieurs Ministres tels que ceux de l’Environnement et des Energies renouvelables, de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, du Commissaire aux Energies renouvelables et à l’Efficacité énergétique, des diplomates, ainsi que les représentants des acteurs énergétiques et industriels tels que Sonatrach et Sonelgaz.

La filière de l’hydrogène vert est en train de se développer à grande vitesse à travers le monde grâce à des progrès technologiques rapides destinés à en réduire le cout de production qui est d’environ 5.000 dollars la tonne, par rapport à celui de l’hydrogène (gris et bleu) produit actuellement essentiellement par un procédé de « reforming » du méthane à 1.500 dollars en moyenne la tonne. Les principaux défis à résoudre pour que l’hydrogène vert puisse devenir compétitif sont liés au cout des électrolyseurs de l’eau qui est d’environ 650.000 à 750.000 Euros par MW, la perte d’énergie (entre 35 et 40%) dans la chaine de production, de stockage et d’utilisation. les conditions de stockage et de transport en grandes quantités notamment à travers des pipelines pour l’exportation vers le marché européen sont autant de défis objet d’intenses travaux de recherche en cours.

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L’hydrogène fait ainsi l’objet d’un maximum d’attention et d’espoir en tant que vecteur d’énergie du futur, pratiquement indispensable pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en compagnie des autres énergies renouvelables. La demande dépendra certes des politiques de transition énergétique et leur succès dans les années à venir, et les 4 grands secteurs consommateurs d’hydrogène sont en premier l’industrie, le transport, le batiment (résidentiel), et l’énergie. Sa production va s’accélérer à compter de 2030 et sera multipliée par 2 ou 3 à l’horizon 2050 quel que soit le scenario de réduction des gaz à effet de serre. L’hydrogène vert devrait compter au moins pour 50% dans les quantités produites et consommées à l’horizon 2050.

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L’Algérie dispose d’un avantage considérable en matière de sources d’énergies renouvelables, surtout solaire et éolienne, d’où l’intérêt de construire une industrie de l’hydrogène vert, complémentaire avec celle des énergies renouvelables.

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