Saudi Arabian Oil Company (Aramco) et TotalEnergies ont signé un contrat de 11 milliards de dollars, dont 4 Md de dollars en fonds propres des deux partenaires, pour commencer la construction d’un nouveau complexe pétrochimique en Arabie Saoudite, ont annoncé les deux sociétés dans un communiqué commun samedi. Il s’agit en fait d’un partenariat à raison de 62,5 % pour Aramco et 37,5 % pour TotalEnergies au niveau du site de raffinage et pétrochimie de STATORP situé à l’Est de l’Arabie Saoudite et à proximité de Jubail.
« Aramco et TotalEnergies ont attribué aujourd’hui les contrats d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) pour le complexe « Amiral », d’une valeur de 11 milliards de dollars, une future extension à l’échelle mondiale de l’usine pétrochimique de la raffinerie SATORP dans le Royaume d’Arabie Saoudite » peut-on lire dans le communiqué.
Les infrastructures du projet dont un vapocraqueur, seront construites au niveau de la raffinerie STATORP, opérationnelle depuis 2014, et dont proviendront les matières premières à traiter, dont le gaz de raffinerie ainsi que du naphta, et de l’éthane. Ce site dispose de 2 hydrocraqueurs de distillats, 1 unité de craquage catalytique, et 1 unité de cokéfaction. Avec une capacité est de 440 000 barils/jour de pétrole brut, il produit 22 MM tonnes/ an de produits pétroliers raffinés, dont 700 000 tonnes de paraxylène, 150 000 tonnes de benzène et 200 000 tonnes de propylène de haute pureté. L’entrée en production des nouvelles infrastructures est prévue pour 2027.
Il faut rappeler que ce partenariat fait partie de la nouvelle stratégie de l’Arabie saoudite à travers la Compagnie ARAMCO, qui consiste à développer le partenariat dans tous les secteurs en amont et en aval aussi bien à l’intérieur qu’à l’international. ARAMCO s’est récemment intéressée à de nouveaux investissements hors Arabie Saoudite, et plus précisément dans le pays voisin, l’Irak. En effet, ces deux pays entendent développer leurs relations de partenariat dans le secteur des hydrocarbures aussi bien en amont qu’en aval, et plus précisément celui de la pétrochimie dans lequel ARAMCO est leader au Moyen Orient. Ce partenariat en cours de discussions selon nos sources concernerait le développement du gisement gazier d’AKKAS dont le potentiel de production serait de 4 Md M3 par an, et le projet pétrochimique de NEBRAS.
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