Dans un article récent paru en Aout 2023 dans la revue « AAPG EXPLORER », David Brown et Rasoul Sorkhabi ont tenté d’expliquer de façon très simple la productivité des « shales aux USA. Il a utilisé un paramètre très simple relatif à la profondeur du « shale réservoir », et par conséquent son histoire géologique en matière d’enfouissement dans le temps, ce qui équivaut :
- Au degré de maturation de la roche mère (shale). Plus elle est mature, et plus elle a généré d’hydrocarbures, les liquides en premier, puis le gaz naturel.
- A la pression au niveau de ce réservoir, qui dépend effectivement de la profondeur à laquelle se trouve le réservoir (shale).
L’observation de la carte ci-dessous empruntée à AAPG EXPLORER, montre le nombre important de zones potentielles (plays) en hydrocarbures non conventionnels, qui font des USA l’une des première réserves mondiales en gaz et pétrole de schiste et pratiquement les premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole :
- Réserves en gaz de schiste : 567 Tcf (16000 Mds M3 – 4ème position mondiale).
- Réserves en pétrole de schiste : 58 Milliards de barils (2ème position mondiale).
- Production totale de Gaz : 3 Milliards de M3 par jour dont 2,3 Milliards (77%) à partir des schistes.
- Production totale de Pétrole : 13 millions de baril par jour en moyenne en 2023, dont 7,8 millions de barils (60%) à partir des schistes.
Une étude a été menée par « Rasoul Sorkhabi » au sein de l’Institut de l’énergie et des Géosciences de l’Université de l’Utah sur 12 formations de schiste bitumineux aux États-Unis, à partir des données de 36642 puits horizontaux en production, et à l’aide d’un progiciel spécialement conçu. Elle a ainsi montré que la productivité ne dépend pas seulement de la « technologie de forage/complétion/stimulation appliquée », mais aussi « les paramètres géologiques qui ont un impact énorme sur la productivité et la récupération des hydrocarbures de la formation de schiste ».
Les caractéristiques géologiques et géochimiques des « shales » étudiées sur 12 zones distinctes sont les suivantes : « schistes noirs épais avec des porosités inférieures à 10 pour cent, des kérogènes de type II, une teneur totale en carbone organique de 2 à 10 pour cent et une réflectance de vitrinite Ro de 0,8 à 1,0 pour cent ».
On comprend ainsi pourquoi les trois bassins de schiste de « Marcellus, Permien, et Eagle Ford » sont les plus potentiels actuellement.
Source : AAPG EXPLORER 2023
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3835