L’ambassadrice régionale britannique de la COP 26 pour le Moyen–Orient et l’Afrique, Janet Rogan, a animé une conférence de presse à l’ambassade du Royaume-Uni à Alger le mercredi 5 octobre en compagnie de l’ambassadrice du Royaume-Uni « Sharon Wardle »
La conférence de presse, en comité restreint, tournait autour du changement climatique dans le monde mais pas que.
Après la COP 26 en Ecosse, au mois de novembre 2021, la Grande-Bretagne s’apprête à passer le flambeau à l’Egypte pour organiser le prochain sommet international sur le climat, prévue du 6 au 18 novembre prochains.
Au tout début de la conférence de presse, les échanges tournaient autour du bilan du fameux « Pacte climatique de Glasgow » signé par les pays du monde entier, dont l’Algérie. Selon « Janet Rogan », ce pacte qui vise à faire des années 2020 une décennie d’action et de soutien en faveur du climat, est « historique ». Tout en se réjouissant des engagements pris par la majeure partie des pays lors de la COP 26, elle déclare que dorénavant « Les COP ne sont plus juste des conférences qui portent sur des détails techniques, ou de vagues négociations, mais c’est le moment où les gouvernements décident de la manière dont ils vont concrètement agir ».
Face à une question concernant le « niveau » de responsabilité de chaque pays, elle exhorte « Que ce soit les pays du nord ou les pays du sud, nous avons tous des défis en commun. C’est maintenant que nous devons tous agir pour le climat. Il ne faut pas attendre »
L’Algérie saluée pour ses efforts
L’Algérie a souffert ces dernières années de phénomènes naturels dévastateurs dus au réchauffement climatique déplore « Janet Rogan ». Dans ce contexte, elle estime qu’« au vu de ces éléments, la population algérienne est parfaitement consciente de l’importance des enjeux climatiques … La population en Algérie est, je pense, assez consciente des enjeux climatiques. C’est évident avec tout ce qui se passe, les feux de forêts, la sécheresse, la hausse des températures, l’ensablement, la désertification et la perte de biodiversité ».
Questionnée sur les efforts pris par l’Algérie en termes de transition énergétique à la COP 26, Janet Rogan a déclaré : « C’est à l’Algérie de faire son propre bilan. Mais je salue ses efforts ». En ajoutant :« Le CDN (Contributions Déterminées au niveau National) de l’Algérie est assez ambitieux. De bons objectifs ont été établis, notamment pour l’atténuation des gaz à effet de serre. Que ce soit pour l’Algérie, ou pour tout autre pays, le plus important est la mise en œuvre du plan en question, ainsi que les plans d’investissements. Le plan de l’Algérie est ambitieux. J’encourage sa mise en œuvre plus rapidement, et ce, même s’il y a actuellement des grands évènements dans le monde » en soulignant que « l’Algérie, comme tous les autres pays, doit accélérer les actions … Et surtout en termes de carburants, il y a toujours plus d’efforts à faire (pour limiter leur impact sur l’environnement ».
Les enjeux climatiques sont une priorité nationale, c’est-à-dire que l’écologie doit être au cœur des débats politiques et devenir une priorité pour les peuples. En qualité d’ambassadrice de la COP26 pour le Moyen Orient et l’Afrique, JanetRogan considère qu’il est « primordial » que les pays d’Afrique du Nord misent aujourd’hui sur la sensibilisation des jeunes quant aux enjeux climatiques. « C’est à travers l’éducation et la sensibilisation que les choses changeront. Nous devons trouver un moyen d’intégrer les jeunes dans les prises de décisions ». Avant d’ajouter : « Les enjeux climatiques ne relèvent pas uniquement de la responsabilité des gouvernements, mais aussi du secteur privé et de nos modes de consommation. Nous avons tous une responsabilité ».
En fin de conférence, une question sur les relations de partenariat entre l’Algérie et la Grande-Bretagne dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables a été posée à madame « Sharon Wardle » qui a répondu comme suit : « Nous avions déjà des partenariats dans les secteurs traditionnels, mais là, ça commence à s’orienter vers les défis d’énergie renouvelable » en ajoutant « Nous espérons qu’il y aura de plus en plus de partenariats dans ce secteur dans l’avenir. Avant, pendant et après la COP 26, avec nos collègues du PNUD, nous avons eu de nombreuses négociations avec le gouvernement algérien. Il y a beaucoup d’intérêt de la part du ministère de l’environnement et de l’énergie. Il y a eu au cours de cette année de nombreuses initiatives en termes de sensibilisation et de dialogue ».
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2044
