Les ministres du G7 fixent de nouveaux objectifs ambitieux en matière de capacité solaire et éolienne

Fakhreddine Messaoudi
Environnement & Climat
Les ministres du G7 fixent de nouveaux objectifs ambitieux en matière de capacité solaire et éolienne

Le G7, composé entres autres de l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, a fixé dimanche de nouveaux objectifs collectifs ambitieux en matière d’énergie solaire et de capacité éolienne en mer, convenant d’accélérer le développement des énergies renouvelables et d’accélérer l’élimination des combustibles fossiles.

Ils n’ont toutefois pas approuvé l’échéance de 2030 pour l’élimination du charbon que le Canada et d’autres membres avaient réclamée, et ont laissé la porte ouverte à la poursuite des investissements dans le gaz, affirmant que ce secteur pourrait contribuer à combler d’éventuelles pénuries d’énergie.« Au milieu d’une crise énergétique sans précédent, il est important de proposer des mesures pour lutter contre le changement climatique et promouvoir la sécurité énergétique en même temps », a déclaré le ministre japonais de l’industrie, Yasutoshi Nishimura, lors d’une conférence de presse. « Tout en reconnaissant qu’il existe différentes voies pour atteindre la neutralité carbone, nous nous sommes mis d’accord sur l’importance de viser un objectif commun à l’horizon 2050 », a-t-il ajouté.

Les ministres du G7 terminent dimanche deux jours de réunions sur le climat, l’énergie et la politique environnementale dans la ville de Sapporo, dans le nord du Japon. Les sources de combustibles renouvelables et la sécurité énergétique sont devenues plus urgentes depuis le début du conflit Russo-Ukrainien. « Au départ, les gens pensaient que l’action en faveur du climat et l’action en faveur de la sécurité énergétique étaient potentiellement en conflit. Mais les discussions que nous avons eues et qui sont reflétées dans le communiqué montrent qu’en fait, elles fonctionnent ensemble », a déclaré Jonathan Wilkinson, ministre canadien des ressources naturelles.

Dans leur communiqué, les membres se sont engagés à augmenter collectivement la capacité éolienne en mer de 150 gigawatts d’ici à 2030 et la capacité solaire de plus de 1 térawatt.

Ils ont convenu d’accélérer « l’élimination progressive des combustibles fossiles non dilués »– c’est-à-dire la combustion de combustibles fossiles sans utiliser de technologies permettant de capter les émissions de C02 qui en résultent – afin de parvenir à un bilan énergétique net nul d’ici à 2050 au plus tard.

En ce qui concerne le charbon, les pays ont convenu d’accorder la priorité à des « mesures concrètes et opportunes » visant à accélérer l’élimination progressive de la « production nationale d’électricité à partir de charbon sans combustion », dans le cadre de l’engagement pris l’année dernière de parvenir au moins à un secteur de l’électricité « essentiellement » décarboné d’ici à 2035.

Le Canada a clairement indiqué que la production d’électricité à partir de charbon devrait être supprimée d’ici 2030, et Ottawa, la Grande-Bretagne et certains autres membres du G7 se sont engagés à respecter cette date, a déclaré M. Wilkinson à l’agence Reuters. « D’autres tentent encore de déterminer comment ils pourraient atteindre cet objectif dans les délais qui leur sont impartis », a déclaré M. Wilkinson. « Nous essayons de trouver des moyens (pour) certains qui sont plus dépendants du charbon que d’autres de trouver des voies techniques pour y parvenir », a-t-il ajouté.

DES DÉCLARATIONS FRACASSANTES

« Les engagements en matière d’énergie solaire et éolienne sont d’énormes déclarations sur l’importance de s’appuyer sur les superpuissances énergétiques que sont le solaire et l’éolien afin d’éliminer progressivement les combustibles fossiles », a déclaré Dave Jones, responsable de l’analyse des données au sein du groupe de réflexion sur l’énergie Ember.« Il faut espérer que cela constituera un défi pour le Japon, pour qui l’éolien en mer est la pièce manquante du puzzle qui pourrait permettre à son secteur de l’électricité de se décarboniser beaucoup plus rapidement qu’il ne l’aurait cru possible »

Le Japon, pays hôte, qui dépend des importations pour la quasi-totalité de ses besoins énergétiques, souhaite conserver le gaz naturel liquéfié (GNL) comme combustible de transition pendant au moins 10 à 15 ans.

Les membres du G7 ont déclaré que les investissements dans le secteur du gaz « peuvent être appropriés » pour faire face aux pénuries potentielles du marché provoquées par la crise en Ukraine, s’ils sont mis en œuvre d’une manière compatible avec les objectifs climatiques.

Ils se sont fixé pour objectif de réduire à zéro la pollution supplémentaire par les plastiques en 2040, avançant ainsi l’objectif d’une décennie.

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