Les bonnes annonces, les enjeux, les positions des parties, tout est dit à l’ouverture, mais il ne fait aucun doute qu’un véritable assaut est lancé directement sur les énergies fossiles, dont l’un des plus importants producteurs, les Emirats Arabes Unis, préside pourtant la conférence. Il faut rappeler que jusqu’à la COP 26 à Glasgow il n’était question que d’un abandon progressif du charbon, alors que maintenant toutes les énergies fossiles sont visées et mises sur la table des négociations.
Al Djaber Haitham a bien déclaré dès l’ouverture que « Nous devons faire en sorte d’inclure le rôle des combustibles fossiles. Je sais qu’il existe des opinions fortes sur l’idée d’inclure des formules sur les énergies fossiles et renouvelables dans le texte négocié ». Mais quelles formules et quel rôle ? les débats vont être ardus à ce sujet puisque l’objectif est clairement annoncé : la sortie du pétrole du mix énergétique mondial.
Parmi les déclarations faites au 2ème jour figure celle du Président français sur le charbon : « S’il y a une vraie absurdité, elle est sur le charbon. Nous devons adopter un virage absolu sur cette question, et de poursuivre en exhortant les pays du G7 à « s’engager à mettre fin au charbon avant 2030 pour montrer l’exemple ».
Le deuxième enjeu correspond au développement des énergies renouvelables, dont il est question de tripler les capacités. Mais qu’en sera-t-il des financements nécessaires qui correspondent au troisième enjeu au sujet duquel la position des pays riches et responsables en grande partie du réchauffement climatique, n’est pas tranchée particulièrement en ce qui concerne les fonds destinés à aider les pays vulnérables.
En attendant la première décision positive votée et tant attendue concerne le fond pour compenser justement les pertes et dommages liées au climat par les pays les plus vulnérables. « Nous avons écrit une page d’histoire aujourd’hui… La rapidité avec laquelle nous l’avons fait est inédite, phénoménale et historique ».C’est ce qu’a annoncé le Président de la COP 28 » selon le Président de la COP 28.
Les Emirats Arabes Unis ont aussi lancé une nouvelle initiative pour accélérer la transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone et renforcer la résilience climatique. Ils ont ainsi annoncé un engagement de 30 milliards de dollars en faveur du fond d’investissement « ALTERRA » destiné à « faire avancer les efforts internationaux visant à créer un système de financement climatique plus équitable, en mettant l’accent sur l’amélioration de l’accès au financement pour le Sud global ». Ce fond privé est appelé à mobiliser 250 milliards de dollars à l’horizon 2030, et 4,5 Milliards seront déjà consacrés à l’aide des pays africains pour la lutte contre les dérèglements climatiques et le développement des énergies renouvelables.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3576
