Si le conflit Russo-Ukrainien, et les sanctions occidentales qui en ont découlé, ont provoqué initialement une flambée des prix du pétrole (et du gaz), le contexte d’une reprise plus faible que prévu en Chine après la crise du COVID a désormais fait retomber les prix de l’or noir à leurs niveaux d’avant-conflit.
Et alors que les gouvernements et les entreprises du monde entier se détournent des combustibles fossiles, dans le cadre d’une transition énergétique mondiale, le pétrole pourrait continuer à rencontrer des difficultés. Cependant, il existe une autre matière première moins en vogue qui pourrait quant à elle largement profiter de cette transition énergétique.
Dans une récente note d’analyse, la Banque Citi a identifié le cuivre comme « le marché haussier de la transition énergétique ». La banque a souligné que « le monde est actuellement en proie à une faiblesse cyclique, ce qui signifie que ce marché est en pause », mais estime que le cuivre est destiné à afficher une hausse qui « devrait faire passer la célèbre hausse du pétrole de 2008 pour un jeu d’enfant ».
Notons que la banque faisait ici référence à la période où les prix du pétrole ont grimpé en flèche avant le début de la crise financière mondiale, passant de 50 dollars le baril à la mi-2006 à 140 dollars le baril à la fin de 2007.
A l’époque, la forte demande des marchés émergents avait rencontré une stagnation de la production mondiale de brut, et Citi estime donc que les prix du cuivre pourraient connaître une flambée similaire au cours des 3 prochaines années, l’identifiant comme la matière première favorite de ceux qui empruntent le chemin de la transition énergétique(Lui et d’autres métaux rare ainsi que des métaux critiques mieux connus sous le nom de terres rares)
Soulignons en effet que ce métal est utilisé dans les panneaux solaires, les éoliennes, les câbles électriques et même les smartphones, mais aussi dans la construction, la fabrication et la production électronique. Son usage dans l’industrie est d’ailleurs si répandu qu’il est souvent considéré comme un indicateur de l’activité économique mondiale et du cycle économique, ce qui lui a valu le surnom de « Dr Copper » (L’idée sous-jacente est que le cuivre serait docteur en économie, tant l’évolution de son prix est un indicateur avancé de la croissance mondiale).
Il n’est donc pas surprenant que les prix du cuivre ont chuté en 2023 en raison d’une demande plus faible que prévu, due à l’économie chinoise en difficulté et au ralentissement de la croissance économique mondiale. Mais Citi voit ce recul comme une opportunité ou un élan avant le grand saut.
La banque a en effet expliqué que dans la mesure où le prix du cuivre a tendance à fluctuer en tandem avec l’activité économique mondiale, de nombreux négociants en matières premières ont été contraints d’attendre que la croissance économique mondiale s’améliore avant d’acheter du cuivre, ce qui a créé une « file d’attente massive » pour l’achat du métal.
Ainsi, la banque recommande aux investisseurs de commencer lentement à acheter du cuivre au cours des 12 prochains mois, estimant que l’éventuelle reprise économique de la Chine et la transition énergétique conduiront les prix à grimper jusqu’à 15 000 dollars la tonne métrique au cours des 3 prochaines années.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3245
