Le monde est en train de vivre un affolement général de tous les paramètres sanitaires, sécuritaires, énergétiques, alimentaires, et enfin économiques.
La pandémie du Covid 19 a ouvert le bal en entrainant un enfermement général des pays sur eux-mêmes, avec des impacts catastrophiques sur l’économie mondiale, et notamment un dérèglement des chaines logistiques d’approvisionnement, sans compter de nouveaux comportements de relations de travail entrainant souvent l’absence de main d’œuvre dès la réouverture des activités.
La reprise de la consommation énergétique a quant à elle mis en évidence l’inadéquation des modèles de consommation énergétiques qui se sont trop fiés aux énergies renouvelables dont les productions n’étaient pas au rendez vous alors que les stocks étaient à leur niveau minimal. La crise énergétique est alors apparue entrainant non pas le baril de pétrole à des prix records comme ce fut le cas au cours des chocs précédents, mais plutôt le gaz naturel, l’électricité, et les carburants sur tous les marchés.
Le conflit russo-ukrainien est venu aggraver cette crise énergétique, mais pas que ça puisque tous les signaux indiquent que nous sommes à la veille du passage d’un monde unipolaire vers un monde multipolaire dont la configuration ne se fera pas sans douleur, avec :
- Un baril de pétrole qui ne reviendra pas de sitôt en dessous des 120 $ avec l’embargo sur le pétrole russe, et l’incapacité apparente (et non la volonté) de l’OPEP+ de produire plus de pétrole. Et cela arrange parfaitement la Chine et l’Inde qui achètent massivement du pétrole russe au rabais. Ils finiront par le raffiner et l’exporter au prix fort à l’Europe et aux USA. Pendant ce temps le gasoil se fait de plus en plus rare et son prix a doublé aux USA avec 5,5 $ le gallon. Qui aurait cru que l’énergie serait un jour subventionnée en Europe ? Après cela pourquoi pas le chèque carburant ?
- Un gaz naturel qui se fait désirer malgré l’abondance des réserves mondiales, et dont le prix a atteint un record de 34 $ le MMBTu en Europe et plus en Asie, entrainant celui de l’électricité. Et rien n’indique qu’il pourrait baisser. Aux USA ce prix a été multiplié par quatre atteignant le record de 2008 avec plus de 8 $ le MMBTu.
- Une pénurie des produits alimentaires qui annonce même des risques de famine et de guerres civiles dans les régions les plus pauvres bien sûr.
- Et la cerise sur le gâteau avec cette nouvelle pandémie de la variole du singe : va-t-elle entrainer aussi un confinement général et un enrichissement des « big pharma » ?
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1362
