L’envolé des prix de l’énergie a affaibli l’économie européenne

Fakhreddine Messaoudi
Chiffres utilesEnergie
Fakhreddine Messaoudi11 novembre 2022
L’envolé des prix de l’énergie a affaibli l’économie européenne

Des chiffres alarmants en matière d’inflation

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 10,7% en octobre 2022, contre 9,9% en septembre, selon un communiqué publié ce lundi par « Eurostat », l’office statistique de l’Union Européenne.

Le communiqué explique que pratiquement comme pour tous les pays, l’énergie est la principale source de l’inflation. En effet, l’énergie devrait connaître le taux annuel le plus élevé en octobre (41,9%, comparé à 40,7% en septembre), suivie de l’alimentation, alcool et tabac (13,1%, comparé à 11,8% en septembre), des biens industriels hors énergie (6,0%, comparé à 5,5% en septembre) et des services (4,4%, comparé à 4,3% en septembre).

Toujours selon les estimations de l’Eurostat, les pays baltes sont particulièrement touchés par l’inflation qui devrait donc être de 22,4% en Estonie, 22% en Lituanie et 21,8% en Lettonie.
L’Allemagne, moteur de la croissance européenne, subit aussi de plein fouet l’inflation. Selon les données de l’Eurostat, l’Allemagne connaîtra 11,6% d’inflation. Bien que l’INSEE table sur une inflation de 6.2% au mois d’octobre, selon les données harmonisées d’Eurostat, elle pourra atteindre 7,1%. Ce taux est le plus bas de la zone Euro.

En revanche, et malgré la hausse des taux directeurs pour lutter contre l’inflation, le PIB de la zone euro a augmenté de 0,2% sur la période juillet-septembre par rapport au trimestre précédent, selon les données de l’Eurostat. Au premier trimestre, la croissance avait été de +0.8%.

La croissance économique en France ralentit au troisième trimestre

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France a ralenti au troisième trimestre 2022, selon les chiffres publiés ce vendredi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Ainsi, l’économie française a connu une croissance de 0,2% ce dernier trimestre (T3 2022), après un rebond enregistré au trimestre précédent de +0,5%(T2 2022).
Inférieure aux prévisions de la Banque de France(+0,25 %), la croissance économique a notamment bénéficié d’une légère progression de la production de services (+0,5 %), en retrait toutefois par rapport à la croissance du deuxième trimestre (+1 %).

« En particulier, la production en services d’hébergement-restauration décélère nettement ce trimestre (+0,5 % après +9,7 %) et les services de transport ralentissent sensiblement (+1,0 % après +4,2 %) » Rapporte l’INSEE qui fait état d’une décroissance dans la production de biens (-0,2 % comme au trimestre précédent).
L’évolution des dépenses de consommation des ménages a marqué le pas de ce ralentissement observé au T3 2022, avec +0,0 % contre +0,3 % au printemps.

L’INSEE rapporte, par ailleurs, que le commerce extérieur contribue négativement à la croissance du PIB(-0,5 point), après une contribution nulle au trimestre précédent. L’institut de statistique explique ce recul par une croissance plus importante des importations, « plus soutenues qu’au deuxième trimestre (+2,2 % après +1,2 %), notamment pour les biens (+1,9 % après +0,8 %), alors que les exportations continuent de ralentir (+0,7 % après +1,3 %) sous l’effet de la baisse des exportations de services (-0,4 % après +3,3 %) ».

Le dernier trimestre de l’année (T4 2022) devrait connaître une poursuite de ce ralentissement, selon l’INSEE, avec une croissance nulle attendue dans les trois derniers mois de l’année. Elle prévoit un taux de croissance de 2,6% pour l’ensemble de 2022, soit 0,1 point en dessous de l’estimation du Ministère de l’Économie et des Finances.

En Italie l’inflation annuelle atteint 11.9%, un record depuis 1984

En Italie, les prix ont augmenté de 11,9 % sur un an au mois d’octobre, selon les données provisoires de l’Institut National de la Statistique (ISTAT) publiées ce vendredi.
Le taux d’inflation annuel de l’Italie a atteint 11,9% en octobre, le plus élevé en 38 ans alors que les prévisions prévoyaient un taux de 9,6%. Au mois de septembre, l’inflation annuelle s’établissait à 8,9%.
La « large accélération » était principalement due à la hausse des prix de l’énergie (73,2% contre 44,5% en septembre) et des aliments, y compris l’alcool (13,1% contre 11,4%), a déclaré l’Institut national italien des statistiques.

En revanche, l’ISTAT note un ralentissement de la hausse des prix des services en passant de 5,7% en septembre à 5,1% en octobre.
D’après les prévisions de la Banque d’Italie, l’inflation devrait s’élever à 8.5% en moyenne en 2022 avant de commencer à ralentir les années suivantes pour revenir dans les 2% en 2024.

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